Partez à la rencontre des arts traditionnels du Japon

Le Japon est un pays qui fait parler de lui à l’international à bien des égards que ce soit pour son sens du respect collectif et de la politesse, pour ses magnifiques sites touristiques mais également pour ses arts traditionnels qui ont su être préservés à travers les différentes époques et systèmes politiques que le Japon a pu connaître. Il serait trop long de tous les énumérer tant ces derniers sont nombreux, néanmoins si vous souhaitez faire l’expérience de passer quelques jours sur l’archipel nippon il y en a certains que vous vous devez de connaître et que vous pourrez aller découvrir par vous-mêmes. Nous vous proposons donc de passer en revue trois de ces arts traditionnels japonais qui mérite amplement le détour.

Les jardins zen

Les jardins zen japonais sont assurément un des aspects du Japon qui ressort le plus lorsqu’on évoque ce pays et sa façon de se construire un cadre de vie reposant. En effet, bien qu’une grande importance soit accordée au fait de tenir propre l’intérieur de sa maison notamment à cause de la présence des tatamis, une attention tout aussi grande au moins est accordée à la tenue de son jardin. Pour cause, les japonais sont des gens plutôt calme dans l’ensemble et nombreux sont ceux qui pratiquent la méditation, le fait de posséder un jardin à l’image de son état d’esprit permet de s’y sentir à l’aise et de s’y ressourcer pour profiter de la beauté de la nature.

Vous trouverez donc énormément de jardins publics à Tokyo notamment mais ailleurs aussi dans lesquels vous pourrez aller découvrir de vos propres yeux la finesse avec laquelle les jardiniers japonais arrivent à faire ressortir un cadre reposant à l’image de la culture zen traditionnelle. Vous trouverez naturellement dans chaque jardin des sakuras, les célèbres cerisiers japonais, sous plusieurs couleurs en fonction de leur variété ainsi que sous plusieurs formes en fonction de la période à laquelle vous vous rendez au Japon. L’idéal étant bien sûr la période de floraison, appelée hanami, que vous trouverez à des moments différents en fonction de la latitude à laquelle vous vous serez mais qui chaque année se situe à Tokyo environ entre le 20 mars et le 20 avril.

La cérémonie du thé (sado)

Inventée au XVIème siècle par le maître de thé Sen no Rikyu, la cérémonie du thé également appelée sado (la voie du thé) symbolise à travers son rituel quatre grands principes de la culture zen japonaise :

  • harmonie
  • respect
  • pureté
  • tranquillité

Toutes ces valeurs se retrouvent dans le procédé très strict et le raffinement que le maître de thé accorde au déroulement de la cérémonie qui elle-même se décompose en quatres étapes :

  1. purification des ustensiles
  2. préparation du thé
  3. dégustation du thé
  4. remerciements

Il vous sera très facile d’assister à une cérémonie si vous le souhaitez tellement les maisons de thé sont présentes sur l’archipel. Elles ont en effet jamais cessées d’exister et ont depuis leur création toujours fait partie intégrante de la culture et de la société japonaise. Elles durent entre plusieurs dizaines de minutes à quelques heures selon la formule choisie et le nombre d’invités et vous pourrez y assister pour quelques dizaines d’euros par personne dans la capitale ou ailleurs.

En plus de profiter d’un excellent matcha traditionnel, la cérémonie du thé est surtout une invitation à découvrir une culture sous plusieurs angles. Premièrement à travers le rite en lui-même qui traduit une forme d’élégance et de raffinement propre aux arts japonais. Secondement à travers les habits traditionnels que le maître de thé aura sur lui (kimono), ensuite avec la théière en fonte qui symbolise un fort artisanat datant lui aussi de plusieurs centaines d’année. Et finalement à travers un cadre reposant dans lequel vous trouverez certainement des compositions florales ikebana ou un bonsaï posés sur le côté ou bien dans un tokonoma.

L’ikebana : l’art floral japonais

Si les japonais sont réputés pour être proche de la nature sur le plan culturel ce n’est pas un hasard. Ils ont en effet de nombreuses pratiques ainsi que plusieurs arts liés directement avec elle, parmi ceux-ci : l’ikebana. Tout comme chez nous le fait d’offrir des fleurs en Asie est considéré comme un symbole de gratitude ou de remerciement, mais au Japon on ne présente pas les fleurs de la même manière que ce qu’on a l’habitude de faire ici dans les pays francophones.

Au lieu de les rassembler en nombre afin d’en faire un bouquet, comme vous pouvez le voir sur la photo-ci dessus, les japonais préfère eux privilégier des compositions épurées avec toute sorte de composants. On retrouve également une grande diversité de vases ikebana destinés chacun à accueillir des compositions différentes. Il en existe en réalité trois sortes qui sont les suivantes :

  • moribana : vase plutôt large mais à la forme très plate (comme sur la photo)
  • nageire : à l’inverse du moribana le nageire est lui plutôt fin mais très élancé en hauteur
  • yubana : le yubana définit un style de vase qui regroupe des récipients transformés en vases alors que ce n’était pas leur fonction première (exemple : une boîte bento)

Tout cela permet de laisser quand même pas mal de liberté au maître ikebana afin de réaliser des compositions florales ikebana majestueuses et originales.

Tout comme pour la cérémonie du thé et les jardins zen, on retrouve dans l’ikebana un vrai raffinement qui traduit là aussi dans la pratique une sorte d’accomplissement dans la quête du zen pour le maître. Si vous voulez découvrir cet art floral de vos propre yeux vous aurez donc la possibilité de vous rendre dans le musée de l’ikebana de Kyoto où vous aurez un bon aperçu de ce qu’il peut être fait avec des branches et des fleurs. Finalement, si vous souhaitez quelque chose de plus pratique vous pourrez toujours trouver de quoi faire des cours sur place d’une petite heure, pareillement ici pour quelques dizaines d’euros en général.